La découverte en 1996 de l'Homme de Kennewick (Etat de Washington) d'origine caucasienne et daté de 9700 ans, ainsi que les restes d'un homme momifié en partie, également de type caucasien retrouvé sur le site de la Grotte des Esprits, au Nevada, daté entre - 11000 et - 8000, laisseraient présumer le peuplement de l'Amérique du Nord par des tribus de Mongolie et de Sibérie, émigrées par le détroit de Béring, profitant d'une baisse du niveau de la mer.
Certains scientifiques pensent que d'autres peuples auraient pu arriver sur les côtes nord lors de la glaciation de ces régions, d'autres croient que les premiers habitants auraient traversé l'océan Pacifique par bateau pour arriver d'abord en Amérique du Sud.
La plupart des historiens s'accordent pour estimer la population autochtone à 7 à 8 millions de personnes en 1492.
Au XVIè siècle, les terres situées à l'est des Montagnes Rocheuses sont peuplées par des tribus amérindiennes : Cheyennes, Crows, Sioux, Hurons, Iroquois, Cherokees, Apaches, Comanches, pueblos et Creeks. Ils chassent le bison mais aussi pratiquent la cueillette, la culture, l'élevage et la pêche.
DECOUVERTES ET EXPLORATION
Après 1492, ce sont les espagnols (Ponce de Leon) qui découvrent les côtes de Floride en 1513, puis la partie septentrionale du golfe du Mexique (Panfilo de Narvaez) en 1528. Le premier poste permanent est fondé en Floride en 1565.
Au Nord-Est, Jean Cabot, un italien, atteint le Labrador en 1497 pour le compte d'Henri VIII d'Angleterre.
Verrazano explore pour François Ier les côtes de Caroline du Nord jusqu'à la Nouvelle-Ecosse (1524).
En 1609, Henry Hudson fonde à l'extrémité de l'Ile de Manhattan , la Nouvelle Amsterdam pour le compte des Hollandais. L'île est achetée aux Algonquins en 1624.
Les premiers établissements suédois dans le Delaware datent de 1638.
Au Nord du Saint Laurent, les français s'installent au Québec.
Au XVIIè siècle les possessions françaises s'étendent de la régions des Grands Lacs au Mississipi. La région sera baptisée "Louisiane" en l'honneur de Louis XIV.
LES COLONIES ANGLAISES
C'est sous le règne d'Elisabeth 1ère que commence l'aventure coloniale anglaise en Amérique du Nord. Les missions de colonisation sont confiées à Walter Raleigh en 1585 et en 1587.
Jamestown est fondé en Virginie en 1607 par un groupe de marchand.
En 1620, les 102 "pélerins" , des protestants dissidents, arrivés à bord du Mayflower, s'installent près du Cap Cod dans le Massachusetts.
Entre ces deux sites d'implantation anglaise, des colonies hollandaises (Baie d'Hudson) et suédoises (Delaware) sont déjà en place.
Les anglais les éliminent progressivement et sont maîtres de toute la côte à la fin du XVIIème siècle.
Les remous de l'histoire de l'Angleterre ont une grande influence sur le peuplement des colonies. Dans un premier temps, les dissidents y trouvent refuge; après la proclamation de la République en 1648, ils sont suivis par des aristocrates et des catholiques ; enfin ce sont de nouveau les puritains, puis les jacobins qui débarquent.
Au XVIIIème siècle, on peut distinguer trois types de colonies :
- La Nouvelle Angleterre regroupe 4 colonies : le New Hampshire, le Massachusetts, le Connecticut et le Rhode Island.
Elles sont peuplées de petits propriétaires et d'entrepreneurs.
Les ports sont voués à la pêche à la morue vers terre Neuve, au commerce de produits coloniaux vers les Antilles.
La Nouvelle-Angleterre est peuplée de puritains.
La religion y marque profondément la vie politique.
Chaque communauté religieuse s'administre de manière autonome.
Le même modèle est reproduit pour l'administration publique.
Dans chaque bourgade, la communauté se réunit et délibère pour prendre les décisions concernant l'intérêt commun.
La Nouvelle-Angleterre devient une démocratie de fait.
La vie communautaire, très développée, aboutit à un strict contrôle des moeurs de chacun.
- Au Sud, le Maryland, la Virginie, la Caroline du Nord, la Caroline du Sud et la Géorgie sont essentiellement agricole.
Ces exploitations sont cultivées grâce à une main d'oeuvre d'esclaves importés d'Afrique.
L'aristocratie politique gouverne ces colonies.
- Le groupe intermédiaire (New York, New Jersey, Delaware et Pennsylvanie) n'a pas d'identité commune.
On note la présence d'hollandais et de suédois aux côtés des bristaniques. Philadelphie, capitale de la Pennsylvanie, peuplée de quakers, est la ville la plus admirée d'Amérique du Nord grâce à son urbanisme en avance sur celui de l'Europe.
La vie intellectuelle est intense.
On trouve dans ces colonies des sociétés philosophiques et des loges maçonniques. Des universités sont fondées (Harvard 1636, Yale 1716, Princeton 1746).
Ces colonies sont dotées de constitutions.
Elles sont dirigées par un gouverneur qui représente la Couronne anglaise.
Il exerce un pouvoir exécutif.
Une assemblée élue représente les colons.
Elle vote les impôts.
Ce qui fédère les colonies, c'est la lutte contre un ennemi commun :
- En premier, l'indien.
Les guerres indiennes marqueront toute l'histoire des Etats Unis jusqu'à la fin du XIXème siècle.
- Les français représentent une autre menace.
Les anglais voudraient bien s'étendre mais les territoires voisins qui les encerclent appartiennent aux français.
Les anglais sont plus nombreux.
A la fin de la guerre de sept ans les français perdent la plupart de leurs possessions.
LA NAISSANCE DES ETATS UNIS
LA REVOLUTION AMERICAINE
Le gouvernement britanique veut répartir entre tous ses sujets les charges financières nées de la guerre et cherche à faire payer aux colons des taxes nouvelles.
Ces mesures sont jugées illégales par les colons.
Le Parlement de Londres finit par supprimer la taxe la plus contestée, le Stamp Act, le 18 mars 1766.
Le conflit s'envenime quand le gouvernement britanique décide, pour sauver la Compagnie des Indes orientales en grandes difficultés financières de détaxer le thé qu'elle vend.
Cette décision provoque la partie de thé de Boston (Boston Tea Party) du 16 décembre 1773 au cours de laquelle un groupe de colons déguisés en Indiens jette à la mer une cargaison de thé de la Compagnie des Indes.
Le gouvernement britanique ferme le port de Boston et abolit des franchises du Massachusetts.
Les colons résistent et s'organisent.
La bataille de Lexington (19 avril 1775) est le signal de la rupture et du début de la guerre d'indépendance américaine.
En 1775, les révoltés, appelés aussi "insurgents", choisissent comme chef George Washington, qui a combattu contre les français lors de la guerre de sept ans. Il trouve comme alliée la France, désireuse de prendre sa revanche sur les britaniques.
Dans la même période, le congrès continental composé de représentants des colonies révoltées tient une session permanante à Philadelphie.
Elle décide de rompre les ponts avec la métropole.
La déclaration d'indépendance, rédigée par Thomas Jefferson et adoptée par le Congrès le 4 juillet 1776, énonce des principes issus de la philosophie des Lumières comme les droits naturels et politiques des hommes.
Sur le terrain, la victoire de Saratoga en 1777 par les soldats de Washington et le travail de Benjamin Franklin, ambassadeur des insurgents à Paris, entrainent l'intervention française.
Elle apporte son appui militaire, avec une armée dirigée par Rochambeau ainsi qu'une flotte commandée par d'Estaing et De Grasse.
La victoire de Yorktown, le 19 octobre 1781, met fin à la résistance de l'armée et de la flotte britanique.
L'indépendance américaine est reconnue par le Royaume-Uni en 1783.
L'ORGANISATION DU NOUVEL ETAT
Le traité de Paris (1783) reconnaît chacune des anciennes colonies comme un Etat souverain et indépendant.
La Constitution de 1787 instaure pour la première fois un gouvernement fédéral fondé sur un partage des compétences entre Etat fédéral et Etats fédérés.
L'état fédéral est souverain pour la politique extérieure, la défense, le commerce extérieur ou entre les Etats.
La justice, la protection des droits individuels, l'instruction sont du ressort des Etats fédérés.
Les américains sont à la fois citoyens de leur Etat et de l'Etat fédéral.
L'exécutif est confié à un président assisté d'un vice président, élus pour 4 ans et de ministres.
Le président est à la fois chef de l'Etat et du gouvernement, commandant en chef de l'armée et des milices des Etats : il nomme les ambassadeurs, conclut les traités et promulgue les lois.
Le pouvoir législatif appartient au Congrès composé du Sénat et de la Chambre des représentants.
Le sénat représente des Etats qui élisent 2 sénateurs pour 6 ans.
La Chambre des représentants représente les citoyens.On compte un représentant pour 2 ans et pour 30000 citoyens.
Le Congrès vote les impôts, établit le budget, propose les lois au président, approuve les traités, à condition qu'une majorité des deux tiers se soit prononcée au Sénat.
Le pouvoir judiciaire est confié à une Cour suprême qui doit garantir les droits des individus et interpréter la Constitution américaine.
Le pouvoir judiciaire est supérieur aux deux autres dans les mesure où les actes de l'exécutif ou du législatif peuvent lui être soumis.
Pour entrer en application, le texte doit être ratifié par neuf Etats, ce qui est une reconnaissance du rôle politique des Etats fédérés.
A l'issue de la ratification, Le Rhode Island, La Virginie et l'état de New York ont introduit des clauses leur réservant le droit de reprendre, le cas échéant, les pouvoirs qu'ils venaient de déléguer. En tout il y a treize Etats fondateurs.
La stabilité constitutionnelle est due au fait que toute modification de la Constitution doit avoir l'approbation des 3/4 des Etats.
DE L'ELECTION DU 1ER PRESIDENT DES ETATS UNIS A LA FIN DE LA GUERRE DE SECESSION
LES BASES DE LA POLITIQUE AMERICAINE
Le 4 mars 1789, Georges Washington est élu président.
L'interprétation de la constitution américaine donne naissance à deux écoles de pensée qui s'opposent sur le partage des compétences entre les Etats et l'Etat fédéral.
Il en découle la formation des premiers partis politiques.
La première école pense qu'il faut renforcer le pouvoir fédéral d'où son nom de "fédéraliste".
Pour la plupart d'origine aristocratique, ils se méfient du peuple.
Leur chef de file est Alexander Hamilton, Secrétaire au Trésor du cabinet formé par George Washington.
Le second courant de pensée regroupe les républicains qui défendent l'idéal d'une république de petits propriétaires libres et égaux.
Ils sont les défenseurs farouches du droit des Etats fédérés.
Ils ont pour porte parole Thomas Jefferson, le premier secrétaire d'Etat de l'Union.
En 1803, la France vend la Louisiane aux Etats-Unis ce qui permet le doublement du territoire de l'Union.
En 1812, éclate la seconde guerre contre le Royaume Uni qui veut interdire le commerce entre les Etats Unis et la France.
Les américains dirigés par Andrew Jacckson battent un corps expéditionnaire britanique à la Nouvelle-Orleans, le 8 janvier 1815.
L'Espagne cède la Floride aux Etats-Unis en 1819.
En 1823, Monroe édicte les principes de son administration dans un message au Congrès, auxquels on donnera le nom de "doctrine Monroe".
Les Etats-Unis s'interdisent de se mêler des affaires européennes, mais en retour, demandent aux puissances européennes de s'abstenir de toute intervention dans les affaires du continent américain.
LA MARCHE VERS L'OUEST
En 1810, le pays compte déjà 5 millions d'habitants.
La colonisation vers l'ouest franchit le Missouri après 1840.
C'est à ce moment que l'idée du "destin manifeste" voit le jour ; les Etats-Unis sont destinés à s'étendre de l'Atlantique à l'océan Pacifique.
En 1846, le Royaume Uni cède l'Oregon.
C'est la première fenêtre sur l'océan Pacifique.
Depuis le Misissipi et le Missouri, les pionniers suivent la piste de l'Oregon soit une route de plus de 3000 km.
En 1846, les Mormons s'installent près du Grand Lac Salé et batissent Salt Lake City dans l'Utah.
La guerre américano-mexicaine se termine en 1848 par l'annexion du Texas, de l'Utah, du Colorado et d'une partie de l'Arizona et de la Californie quelques semaines avant la découverte du premier gisement d'or.
En quelques mois plus de 80 000 migrants y affluent attirés par la fièvre de l'or, vite déçus car les principaux gisements sont déjà exploités.
Les pionniers évincent les Indiens au fur et à mesure de leur marche vers l'ouest. Peu nombreux et peu organisés, les indiens sont submergés par ce flot d'immigrants.
On applique une politique de déplacement des tribus.
Elles sont transférées dès 1826 à l'ouest du Mississipi.
En 1834, une réserve est créée dans la région aride de l'Oklahoma.
On peut citer les Cherokees déplacés en 1835 et dont nombre d'entre eux moururent de maladie et de privation sur "la Piste des Larmes".
Les terres vierges ainsi conquisent deviennent la propriété du gouvernement fédéral.
Elles sont mises en vente à un très bas prix.
L'administration autorise même ceux qui n'ont pas les moyens d'acheter des terres à occuper des parcelles à titre gracieux.
Quand celles-ci sont mises en vente, ils peuvent se porter acquéreur ou bien demander des indemnités au nouveau propriétaire en échange des travaux de défrichement effectués.
Ceux qui s'installent dans les terres de l'Ouest sont majoritairement des américains de souche venus des terres pauvres de Nouvelle-Angleterre, des Carolines et de Virginie.
Ils sont en quelque sorte, les héritiers des pélerins du Mayflower.
Pour relier entre eux les Etats, le gouvernement fédéral développe les moyens de communication par la construction de canaux et de lignes de chemin de fer.
Dès 1860, le "Pony Express" transporte en 10 jours le courrier du Missouri à la Californie.
L'OPPOSITION ENTRE LE NORD ET LE SUD
Le Nord-Est de l'Union s'industrialise rapidement, protégé par des tarifs douaniers élevés.
Les Etats du Sud sont restés agricoles.
Le coton est devenu une monoculture.
Il est vendu pour l'essentiel aux manufactures britaniques.
Les aristocrates du Sud préfèrent acheter les produits raffinées venus d'Europe plutôt que ceux produits sur le sol américain.
Ils tiennent au libre-échange et sont hostiles aux tarifs douaniers concédés par le Congrés aux manufactures du Nord.
L'antagonisme sur les tarifs tarifs douaniers fait ressurgir le débat entre les partisants du droits des Etats et ceux de l'Etat fédéral.
Dès 1787, les Pères fondateurs s'étaient posées la question de l'abolition de l'esclavage, mais jugeant l'esclavage comme une forme de propriété, ils n'avaient rien statué.
En 1807, l'abolition de la Traite, décidée dès 1787, entre en vigueur.
Mais l'esclavage ne disparait pas.
"L'élevage d'esclages" remplace la traite car la culture du coton exige une main d'oeuvre nombreuse.
L'esclavage devient la clé de voûte de l'économie sudiste
Dans le Nord, le public commence à s'émouvoir d'un état de fait qui contrdisait les grands principes de la constitution.
La question de l'esclavage donne naissance à une compétition entre le Sud et le Nord au sujet des territoires de l'Ouest.
Les planteurs du Sud ont besoin de terres pour cultiver le coton.
Ils s'installent dans l'Arkansas et dans le Missouri et cherchent a faire adopter par ces nouveaux états des constitutions légalisant l'esclavage.
Pour le Nord l'esclavage aurait pour conséquence la disparition des fermiers libres.
Le problème devient important au niveau fédéral, car chaque nouvel Etat envoie 2 sénateurs à Washington D.C.
Des compromis sont trouvés.
En 1820 l'admission du Missouri comme état esclavagiste est compensé par celle du Main, Etat libre.
En 1854, l'équilibre est remis en cause à l'instigation du Sénateur Douglas car il est décidé que chaque Etat choisirait lui-même son statut.
A l'election d'Abraham Lincoln, républicain, la Caroline du Sud sort de l'Union suivie de plusieurs Etats. Ces derniers constituent en février 1861 un nouvel Etat indépendant, les états confédérés avec Jefferson Davis comme président. Le 12 avril 1861 l'artillerie sudiste tire sur le Fort sumter une forteresse fédérale située près de Charleston. La guerre de Sécession commence.
LA GUERRE DE SECESSION
Face aux 11 Etats du Sud peuplés par 9 millions d'habitants, se dressent 23 Etats peuplés de 25 millions d'hommes.
Les ressources financières du Nord sont considérables.
Les sudistes, excellents militaires luttent pour leur survie, resistent et retardent de plusieurs années l'échéance inéluctable à savoir la victoire du Nord.
Le général Grant reçoit la reddition de Lee a Appomattox le 9 avril 1865.
La guerre a causé 500 000 morts dans les deux camps, dont olus de la moitié est décédée des suites de maladies contractées à l'armée.
La première conséquenc de la geuree de Secession est l'abolition de l'esclavage avec des mesures progressives.
Mais rien n'est prévu pour l'intégration des Noirs.
La reconstruction est difficile.
La résistence à cette reconstruction prend plusieurs aspects ; une forme violente avec naissance de société secrètes racistes comme le Ku Klux Klan , le refus de payer des impôts empechant les gouvernements locaux de mener à bien leur politique en faveur de l'égalité des droits.
HISTOIRE DES ETATS UNIS DE 1865 A 1918
La construction de voies ferrées transcontinentales permet de surmonter l'obstacle des distances géographiques.( la première l'Union Pacific-Central Pacific).
Les terres de l'Ouest ne sont pas occupées par les "farmers" mais par des éleveurs de bovins.
C'est au sud du Texas qu'apparaissent les premiers grands troupeaux.
Les éleveurs réalisent de grands bénéfices en vendant leur produits sur les marchés du Nord.
Ceci explique les grandes tranhumances des lieux d'élevage aux gares situées plus au Nord.
